Le Tibet au Canada
• En 1895, la missionnaire canadienne Dr. Susie Rijnhart est la première femme occidentale à mettre les pieds au Tibet. Sa mission d'atteindre Lhassa se solde par un échec et par la mort de son enfant naissant et de son mari. Plusieurs années plus tard, elle meurt au Tibet.
• En 1960, 1961 et 1965, le Canada vote pour les résolutions 1353, 1723 et 2079 à l'Assemblée générale des Nations Unies, exigeant la fin des pratiques chinoises qui privent le peuple tibétain de leurs droits humains et de leurs libertés.
• En 1971 et 1972, avec l'arrivée d'un nouveau programme gouvernemental, plus de deux cent réfugiés tibétains provenant de l'Inde sont admis au Canada.
• En 1980, Sa Sainteté le dalaï-lama visite le Canada pour la première fois. Il rencontre le gouverneur général.
• En 1990, cinq représentants de la Chambre des communes et du Sénat s'unissent pour émettre une invitation au dalaï-lama afin qu'il se rende à Ottawa à l’automne. Ces cinq représentants formeront les Amis parlementaires du Tibet (APT).
• Le 28 mai 1990, l'ambassadeur canadien en Chine (Diller) devient le premier représentant d'une puissance étrangère à visiter le Tibet depuis l'imposition de la loi sur les mesures de guerre. Un accord fut signé lors de sa visite afin que le Canada vienne en aide au Tibet.
• En Octobre 1990, le dalaï-lama effectue sa première visite à Ottawa. Gerry Weiner, secrétaire d'État au Multiculturalisme, accueille le dalaï-lama au nom du gouvernement canadien. Lors de sa visite, Sa Sainteté est invitée à discuter avec le Comité parlementaire des Affaires extérieures et du Commerce international. C’est à ce moment qu’il expose son plan de paix en cinq points pour le Tibet.
• Après la visite de 1990, le Canada amende sa position sur le statut politique du Tibet: «En 1970, lorsque le Canada a établi des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine, il a reconnu la RPC en tant que seul gouvernement légitime de Chine. Le Canada n’a pas pris position quant aux revendications territoriales chinoises; il ne les a ni critiquées ni approuvées. »
• Le 12 mai 1993, le Sous-comité parlementaire sur les droits de la personne et le développement consacre une audience sur la situation au Tibet.
• En juin 1993, le dalaï-lama offre des enseignements bouddhistes lors de conférences à Montréal et à Vancouver. C'est la ministre des Relations extérieures, Barbara McDougall, qui l'accueille.
• Le 14 juin 1995, le Sénat du Canada passe une résolution concernant le Tibet qui exige que le Canada encourage des négociations entre la Chine et les représentants du gouvernement du Tibet en exil.
• En 1996, le Canada sépare le lien entre la promotion des droits de la personne et ses initiatives et missions commerciales à l'intérieur du département des Affaires étrangères et du Commerce international. Le Canada ne voulait pas « lier ses échanges commerciaux avec la Chine aux droits de la personne.»
• En 1997, lors de l’inauguration du dialogue bilatéral Canada-Chine sur les droits de la personne, la position « d’une seule Chine » a été renforcée : « Lorsque le Canada établit ses relations diplomatiques avec la République populaire de la Chine en 1970, il a reconnu la RPC en tant que seul gouvernement légitime de la Chine. Le Canada ne reconnaît pas le gouvernement du Tibet en exil basé à Dharmsala en Inde et mené par le dalaï-lama.»
• En novembre 1999, le département des Affaires étrangères et du Commerce international (DAECI) visite officiellement la Région autonome du Tibet (RAT) pour la première fois.
• En décembre 1999, l’ACDI annonce son premier projet de développement bilatéral dans la région autonome du Tibet (RAT). Le gouvernement du Tibet en exil n’est pas consulté.
• En juin 2000, Raymond Chan, le secrétaire d’état pour l’Asie-Pacifique au DAECI, effectue une visite officielle au Tibet. C’est la première visite d’un diplomate canadien au niveau ministériel.
• Le 30 janvier 2001, plus de 80 députés demandent au premier ministre Jean Chrétien l’intervention de son bureau pour encourager la Chine à négocier avec les représentants du dalaï-lama en ce qui concerne le Tibet.
• En septembre 2002, alors que les représentants du dalaï-lama étaient en Chine pour reprendre les négociations interrompues avec cette dernière, le premier ministre Chrétien appuie la semaine culturelle tibétaine proposée par la Chine, un événement qui est entièrement organisé par le département de la Propagande extérieure du gouvernement central. Le matériel promotionnel de cette semaine inclut des dépliants traitant le dalaï-lama d’homme qui « organise des activités terroristes » et qui « dispose de forces armées ».
• En janvier 2003, le gouvernement du Canada, via son ambassade à Beijing, émet une réserve officielle aux autorités chinoises quant à l’exécution de Lobsang Dhondup et la condamnation à mort de Tenzin Delek Rinpoche.
• En 2004, l’ACDI annonce que la réduction de la pauvreté ne figurerait plus dans son Cadre de programmation-pays de la Chine (2005-2010). L’ACDI se concentrera désormais exclusivement sur les droits de la personne, le développement de la démocratie, la gestion saine et les questions environnementales les plus pressantes pour les Canadiens. Également, la question des minorités figure parmi les considérations du programme.
• En mars 2004, le Comité Canada Tibet lance une campagne épistolaire destinée au premier ministre canadien et qui sera signée par les députés de la Chambre des communes demandant au Canada de jouer un rôle actif dans la reprise des négociations Tibet-Chine. La majorité des députés (159) y participent.
• Le 22 Avril 2004, le dalaï-lama visite la colline parlementaire. Pendant sa visite, Sa Sainteté rencontre le premier ministre Paul Martin.
• Le 12 mai 2004, Geshe Lobsang Tempa témoigne devant le Sous-comité des droits de la personne et du développement international de la Chambre des communes.
• En mai 2004, le Comité Canada Tibet présente un rapport au Sous-comité des droits de la personne et du développement international du comité permanent des Affaires étrangères et du Commerce international.
• Le 26 juillet 2004, au National Press Club à Ottawa, Champa Phuntsok, gouverneur de la Région autonome du Tibet, invite l’honorable David Kilgour, co-président de l’APT, à visiter le Tibet sans restriction avec une délégation parlementaire canadienne.
• En septembre 2004, des représentants du Tibet ainsi que Jared Genser de Freedom Now (Washington, D.C.) font une présentation au Sous-comité des droits de la personne et du développement international.
• Le 20 novembre 2004, l’APT adopte une constitution.
• Le 2 décembre 2004, le Sénat et le Sous-comité des droits de la personne et du développement international adoptent une motion stipulant que le « Canada utilise ses relations amicales avec la Chine pour implorer que celle-ci rentre en négociations, et ce, inconditionnellement, avec les représentants de Sa Sainteté le dalaï-lama pour résoudre la question du Tibet dans la paix. »
• En décembre 2004, l’honorable Pierre Pettigrew, ministre des Affaires étrangères, demande publiquement que la Chine arrête l’exécution du moine tibétain Tenzin Delek Rinpoche.
• Le 10 mars 2005, des déclarations concernant le Tibet sont lues dans la Chambre des communes et le Sénat.
• Le 21 avril 2005, plus de 200 députés portent des foulards tibétains (Khatas) dans la Chambre des communes pour célébrer l’anniversaire de la visite de Sa Sainteté le dalaï-lama au Canada en 2004.
• En juin 2005, le comité permanent des Affaires étrangères de la Chambre des communes passe une motion exigeant la participation des ministres Pierre Pettigrew et David Emerson ainsi que des représentants de Bombardier lors des audiences concernant le projet ferroviaire tibétain.
• En septembre 2005, le premier ministre canadien Martin, encourage le président de la Chine, Hu Jintao, à discuter avec le Tibet et particulièrement avec les représentants de Sa Sainteté le dalaï-lama.
• En juin 2006, la Chambre des communes ainsi que le Sénat passent des motions unanimes qui confèrent la citoyenneté canadienne au dalaï-lama.
• En octobre 2006, le ministre des Affaires étrangères, Peter Mackay, condamne le massacre, par des soldats chinois, de réfugiés tibétains pacifiques qui tentaient de s’enfuir vers le Népal.
• En septembre 2006, le dalaï-lama visite Vancouver pour animer Vancouver Dialogues 2006. Il est reçu par le maire Sam Sullivan et Monte Solberg, ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, qui lui remettent une copie de la motion lui décernant la citoyenneté canadienne honoraire. Il rencontre Jason Kenney, le secrétaire parlementaire du premier ministre, qui lui livre un message de bienvenue de la part de Stephen Harper. Le dalaï-lama rencontre plusieurs membres de l’APT en privé.
• En novembre 2006, M. Lodi Gyari, envoyé spécial du dalaï-lama, ainsi que M. Tashi Wangdi, son représentant pour les Amériques, visitent Ottawa pour des rencontres avec les autorités et les parlementaires. Gyari et Wangdi témoignent devant le Sous-comité des droits de la personne et du développement international de la Chambre des communes.
• Le 28 novembre 2006, le Comité Canada Tibet fait une présentation devant le Sous-comité des droits de la personne et du développement international de la Chambre des communes.
• En février 2007, la Chambre des communes adopte une motion unanime qui encourage « le gouvernement de la République populaire de Chine et les représentants du gouvernement du Tibet en exil, nonobstant leurs différends à l'égard de la relation historique entre le Tibet et la Chine, à poursuivre leurs discussions d'une manière prospective qui mènera à des solutions pragmatiques respectant le cadre constitutionnel chinois et l'intégrité territoriale de la Chine tout en répondant aux aspirations du peuple tibétain, à savoir l'unification et la véritable autonomie du Tibet. » • Le 26 février 2013, le leader politique tibétain, Sikyong Dr. Lobsang Sangay, fut invité par le Parlement Canadien à prendre la parole devant le Sous-comité parlementaire sur les droits humains internationaux. Le sous-comité parlementaire réalise en ce moment une étude intitulée ‘La situation des droits humains dans les parties tibétaines de la Chine’. L’étude est le résultat des rencontres entre des membres du Parlement canadien et des représentants tibétains officiels, lors de la Convention parlementaire mondiale sur le Tibet, qui s’est déroulée à Ottawa en avril 2012.